Quelles montres porte Édouard Philippe ?

Montres de Edouard Philippe

Dans la rubrique « Qui porte quoi ? », on a déjà disséqué les poignets de Sébastien Lecornu, d’Emmanuel Macron, de Sarah Knafo, de Jordan Bardella, d’Éric Zemmour et bien d’autres encore. Il était temps de s’attaquer à un autre homme politique hexagonal : Édouard Philippe, ex-Premier ministre et maire du Havre.

Son style vestimentaire est d’un classicisme rassurant, mais ses montres racontent une trajectoire intéressante : d’abord une française accessible, la Lip Himalaya, puis un passage dans le cercle très fermé des Bell & Ross éditées pour le Groupe de Sécurité du Premier ministre (GSPM), avant de rester fidèle au carré iconique BR 03 dans une version noire encore plus furtive.

Moins médiatique que les polémiques sur ses ambitions présidentielles, son poignet exprime pourtant quelque chose de très clair : une vraie cohérence entre fonction, image et garde-temps. On déroule.

Édouard Philippe, l’anti-bling qui aime les montres d’outil

À la différence de certains responsables politiques qui se font repérer par un tourbillon trop voyant ou une lunette en or rose qui brille plus que leur programme, Édouard Philippe reste dans une ligne sobre : montres lisibles, robustes, plutôt d’inspiration « outil » que « bijou ». Pas de diamant, pas de complication inutile. Juste l’heure, parfois la date, et une solide impression de sérieux.

On peut distinguer trois grandes étapes dans son histoire horlogère publique :

  • une phase Lip avec l’Himalaya 40 mm au début de sa carrière nationale ;
  • une phase Bell & Ross “GSPM”, avec une BR 03 en acier éditée à 50 exemplaires pour le Groupe de Sécurité du Premier ministre ;
  • une phase Bell & Ross noire mat, toujours sur base BR 03, que l’on voit encore aujourd’hui à son poignet, vraisemblablement une version spéciale à l’effigie du même groupe de sécurité.

Trois montres seulement visibles, mais un fil rouge : outils sérieux, militaires dans l’âme, et un certain goût pour les marques qui parlent aux forces de l’ordre ou aux professionnels.

Lip Himalaya 40 mm : les débuts français, sobres et solides

Montre de Edouard Philippe

Un modèle emblématique de l’horlogerie française

Avant le carré militaro-aéronautique de Bell & Ross, Édouard Philippe a longtemps été photographié avec une Lip Himalaya 40 Classique réf. 671547 au poignet. Une montre française, fabriquée à Besançon, ce qui colle bien à l’image de l’élu qui s’affiche comme attaché aux territoires et à une certaine idée de l’industrie nationale.

La collection Himalaya n’est pas n’importe quelle Lip : elle remonte aux années 1950 et doit son nom aux exploits alpins de Lionel Terray et Maurice Herzog, l’homme de l’Annapurna. À l’époque, la montre était vendue comme « choisie par neuf alpinistes sur dix » pour sa résistance aux chocs et aux éléments. Elle a même accompagné des étapes du Tour de France.

Caractéristiques de la Lip Himalaya 40 portée par Édouard Philippe

lip-himalaya-classic
  • Diamètre : 40 mm (cadran rond argenté)
  • Boîtier : acier inoxydable, finition chromée
  • Mouvement : quartz analogique (un Ronda), trotteuse centrale et date à 3 heures
  • Étanchéité : 5 bar (50 m) – largement suffisant pour encaisser une averse au Havre ou un café renversé à Matignon
  • Verre : minéral
  • Bracelet : cuir marron, boucle ardillon classique
  • Prix public : 199 euros.

Une montre simple, lisible, sans prétention, qui raconte l’histoire d’un homme encore « normal », à une époque où son entourage ne songeait pas encore à le doter d’une édition limitée estampillée « Groupe de Sécurité du Premier ministre ».

Bell & Ross BR 03-92 GSPM : la montre du Groupe de Sécurité du Premier ministre

Montre-Edouard-Philippe

Quand Bell & Ross équipe les services de sécurité de l’État

En accédant à Matignon en 2017, Édouard Philippe change de catégorie … et de montre. Bell & Ross, marque franco-suisse spécialisée dans les montres d’instrument inspirées des cockpits d’avion, a noué un partenariat avec plusieurs unités de protection rapprochée de l’État : GSPR (Président), GSPM (Premier ministre) et GSMA (Ministres de la Défense).

Bell & Ross BR-03 série limitée Premier Ministre

Pour ces services, la marque a produit des séries très limitées sur base de BR 03-92 avec le logo de chaque unité à 6 heures. Dans le cas du GSPM, la montre est une BR 03 en acier “Black Steel Sécurité 1er Ministre”, éditée à seulement 50 exemplaires.

Bell and Ross Edouard Philippe

On sait, par des photos et par des annonces de revente, que ce modèle porte la mention BR 03-92 sur le cadran, un boîtier acier de 42 mm et surtout le blason du Groupe de Sécurité du Premier ministre dans un médaillon à 6 heures, à la place d’un simple index.

Logo GSPM

Caractéristiques de la Bell & Ross BR 03-92 “Sécurité 1er Ministre”

La base technique est très proche de la BR 03-92 Black Steel de série :

  • Boîtier : 41 mm, acier inoxydable poli-satiné, forme carrée iconique Bell & Ross
  • Mouvement : calibre automatique BR-CAL.302, environ 54 h de réserve de marche
  • Cadran : noir, grands chiffres arabes 12-3-6-9, index bâtons, aiguilles et index recouverts de Super-LumiNova pour une lisibilité maximale de jour comme de nuit
  • Verre : saphir avec traitement antireflet
  • Étanchéité : 100 m
  • Bracelet : caoutchouc noir et toile synthétique ultra-résistante, boucle ardillon acier
  • Série limitée : 50 pièces destinées aux membres du GSPM, parfois revendues ensuite sur le marché de l’occasion avec boîte, papiers et mention explicite de l’édition spéciale.

On est là sur une montre d’outil pure : lisible, très robuste, pensée pour des hommes qui passent leur temps à courir autour d’un Premier ministre, pas pour se prendre en selfie avec un poignet doré.

Bell & Ross BR 03-92 Black Matte : la continuité en mode furtif

Montre noire Edouard Philippe BR

Une BR 03 noire comme un convoi officiel de nuit

Depuis qu’il a quitté Matignon, Édouard Philippe a été régulièrement photographié avec une Bell & Ross BR 03 noire, au boîtier et au cadran ton sur ton. Tout indique qu’il s’agit d’une variante BR 03-92 Black Matte BR03A-BL-CE/SRB, modèle emblématique de la marque en céramique noire mate.

Les images laissent deviner le même type de cadran que la GSPM acier, avec le logo à 6 heures, ce qui laisse penser à une autre série spéciale destinée au même groupe, mais en version tout-noir. Bell & Ross a effectivement décliné ses BR 03-92 en céramique mate pour différents corps d’élite, sur la même base technique.

Caractéristiques de la BR 03 Black Matte

Montre Edouard Philippe BR-03-BLACK-MATTE
  • Boîtier : 41 mm, céramique noire microbillée, forme carrée, carrures et cornes intégralement traitées noir
  • Mouvement : automatique BR-CAL.302, environ 54 h de réserve de marche
  • Cadran : noir profond, chiffres arabes 12-3-6-9 et index recouverts de Super-LumiNova blanche, aiguilles bâtons très contrastées
  • Verre : saphir avec traitement antireflet
  • Étanchéité : 100 m
  • Bracelet : caoutchouc noir et toile synthétique, boucle ardillon PVD noir
  • Prix neuf (version standard) : 4 300 €

Un trio de montres en parfaite adéquation avec le personnage

De la Lip Himalaya à Bell & Ross : une progression logique

Si l’on regarde ce trio de montres comme une mini-collection, on retrouve un fil très cohérent :

  • Racines françaises : Lip d’abord, puis Bell & Ross, qui reste une maison fondée à Paris avant d’être assemblée en Suisse. On est loin des déluges de Rolex or jaune ou de Patek en platine.
  • Montres d’outil : Himalaya née sur les sommets, BR 03 née dans les cockpits et adoptée par les forces spéciales. Pas de complication inutile, pas de lunette pavée.
  • Prix “politiquement défendables” : une Lip à moins de 200 €, puis des Bell & Ross autour de 3 500–4 000 €. On parle de beaux objets, mais on est loin des budgets d’une grande réforme fiscale.
  • Symbolique de la fonction : la série limitée GSPM incarne littéralement son passage à Matignon : le poignet devient une sorte de badge discret, à destination de ceux qui savent.

Des montres lisibles pour un homme qui veut rester “clair”

On peut aussi lire ce poignet comme une métaphore de son positionnement politique : cadrans ultra lisibles, typographie droite, zéro fantaisie. Même sa montre refuse l’ambiguïté : à la différence de certains discours de campagne, l’heure, au moins, est toujours parfaitement claire.

Au final, les montres d’Édouard Philippe en disent plus sur lui que bien des interviews : attachement au sérieux, goût pour l’outil professionnel, fidélité à quelques marques plutôt que dispersion compulsive (cela dit, il a dû les recevoir à titre gracieux). Une collection réduite, mais qui a plus de cohérence que bien des programmes législatifs.

FAQ : tout savoir sur les montres d’Édouard Philippe

Quelles montres porte Édouard Philippe ?

Trois modèles ont été clairement identifiés :

  • Lip Himalaya 40 Classique réf. 671547 (quartz, 40 mm, fabrication française).
  • Bell & Ross BR 03-92 “Sécurité 1er Ministre” GSPM, série limitée de 50 pièces en acier avec le logo du Groupe de Sécurité du Premier ministre à 6 heures.
  • Bell & Ross BR 03-92 Black Matte (très probablement une édition spéciale liée au GSPM, sur base de BR 03-92 céramique noire).

La Lip Himalaya d’Édouard Philippe est-elle une montre de luxe ?

Non. C’est une montre française accessible, autour de 190 € neuve. Boîtier acier, mouvement quartz, fabrication à Besançon. Elle a surtout une belle histoire et un design très réussi pour le prix.

Combien coûte la Bell & Ross BR 03-92 GSPM du Premier ministre ?

La version GSPM n’est pas vendue au public. Sur le marché de l’occasion, les rares exemplaires qui passent entre particuliers ou chez des revendeurs spécialisés se situent généralement entre 3 500 et 4 000 € selon l’état et le set (boîte, papiers, carte GSPM, etc.).

Sa BR 03-92 Black Matte est-elle la même montre que celle du GSPM ?

Techniquement, elle repose sur la même architecture (BR 03-92, 42 mm, mouvement automatique, 100 m d’étanchéité). La différence se joue sur la matière du boîtier (céramique noire mate) et le cadran. Les photos suggèrent fortement qu’il s’agit d’une variante GSPM, mais Bell & Ross ne communique pas publiquement sur ces éditions très confidentielles.

Possède-t-il d’autres montres ?

Probablement, comme tout amateur raisonnable. Mais seules ces trois-là ont été clairement identifiées par des photos publiques et des recoupements avec les catalogues des marques. Le reste relève de la vie privée d’Édouard Philippe … et notre rôle, ici, c’est d’analyser le poignet, pas de fouiller la table de nuit.

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